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Dans le cadre d’un projet périodique de restauration de son patrimoine culturel et afin de préserver son héritage matériel, la Province de France des Frères Maristes a entrepris la restauration de l’une de ses œuvres d’art les plus emblématiques : le portrait du Frère François Rivat, peint en 1860 par J. Ravery, un peintre local. 

Depuis sa création en 2016, le Centre des Archives des Frères Maristes de France s’engage à valoriser la richesse du patrimoine de la communauté à travers diverses initiatives, telles que la participation aux Journées Européennes du Patrimoine et, plus récemment, l’organisation de la Rencontre des Archivistes de l’Église de France à Saint-Genis-Laval. 

Un frère au parcours singulier 

Ce tableau a été choisi en raison de sa portée historique, institutionnelle et spirituelle. Frère François Rivat, désigné comme successeur du Père Marcellin Champagnat en 1839, devient le premier Supérieur général de l’Institut en 1840, après le décès du saint fondateur.  

Ayant rencontré Marcellin Champagnat, il rejoint sa communauté à seulement 11 ans, prend l’habit religieux et devient frère le 8 septembre 1819. Il commence à enseigner dès l’âge de 12 ans et participe activement à la construction de la maison de l’Hermitage. Cette implication a également motivé le choix de cette œuvre pour sa restauration, en vue de la célébration du bicentenaire de la construction de la maison mère des Frères Maristes, Notre-Dame de l’Hermitage, à Saint-Chamond. 

Ce projet est également une manière de rendre hommage à ce frère qui a dû relever de nombreux défis en tant que supérieur : reconnaissance légale et ecclésiale de l’Institut, définition de l’identité de la congrégation, promulgation des règles et expansion à l’étranger. À sa mort, l’Institut comptait environ 2 500 frères répartis dans 565 écoles, avec une forte présence internationale et de nombreux jeunes en formation. C’est pourquoi Frère François est reconnu comme le grand continuateur et consolidateur de l’œuvre de Champagnat en faveur de l’éducation. 

Un savoir-faire au service du patrimoine  

Les travaux de restauration dureront trois mois et ont été confiés à Joëlle Patissier-Vallemont, conservatrice-restauratrice de tableaux et dirigeante de l'Atelier de la Renaissance à Lyon. Avec plus de 35 ans d'expérience, elle est spécialisée dans la conservation et la restauration d'œuvres anciennes polychromes peintes à l'huile ou à la tempera sur divers supports tels que la toile, le bois, le carton ou le cuivre. 

Collaborant avec diverses institutions, notamment des musées et des églises, l’Atelier de la Renaissance a déjà réalisé plusieurs restaurations d'oeuvres d'art dans les Lieux maristes. Joëlle Patissier-Vallemont a notamment restauré les fresques murales de la salle capitulaire à Notre-Dame de l’Hermitage ainsi que des fresques de sentences maristes trouvées dans la première maison ayant abrité l’institution des Petits Frères de Marie à La Valla-en-Gier. 

À l’issue de cette intervention, le tableau retrouvera son emplacement d’origine à Notre-Dame de l’Hermitage.